L’aluminium;
des perspectives d’avenir alliant innovation et durabilité
Au fil du temps, l’aluminium a su se tailler une place de choix dans de nombreux secteurs, allant de l’automobile à la construction, en passant par l’électronique et l’aéronautique. Matériau d’avenir, il est reconnu pour ses caractéristiques uniques lui permettant de se démarquer en matière d’efficacité énergétique et de respect de l’environnement, des attributs importants qui trouvent écho dans l’industrie actuelle.
Partenaire incontesté pour l’écosystème de l’aluminium, AluQuébec agit comme véritable catalyseur entre les différents acteurs du secteur encourageant et propulsant l’utilisation de l’aluminium à travers des projets porteurs d’avenir.
« Pour une troisième année consécutive, AluQuébec, la Grappe industrielle de l’aluminium, est heureuse de collaborer à ce dossier immersif qui met en lumière les innovations et projets phares portés par un réseau fort et mobilisé pour un avenir durable. Bonne lecture ! »
François Racine | Président-directeur général d’AluQuébec.
Au fil du temps, l’aluminium a su se tailler une place de choix dans de nombreux secteurs, allant de l’automobile à la construction, en passant par l’électronique et l’aéronautique. Matériau d’avenir, il est reconnu pour ses caractéristiques uniques lui permettant de se démarquer en matière d’efficacité énergétique et de respect de l’environnement, des attributs importants qui trouvent écho dans l’industrie actuelle.
Partenaire incontesté pour l’écosystème de l’aluminium, AluQuébec agit comme véritable catalyseur entre les différents acteurs du secteur encourageant et propulsant l’utilisation de l’aluminium à travers des projets porteurs d’avenir.
« Pour une troisième année consécutive, AluQuébec, la Grappe industrielle de l’aluminium, est heureuse de collaborer à ce dossier immersif qui mettra en lumière les innovations et projets phares portés par un réseau fort et mobilisé pour un avenir durable. Bonne lecture ! »
François Racine
Président-directeur général d’AluQuébec.
Cartographier l’empreinte écologique des produits issus de l’aluminium
Souhaitant s’inscrire dans les bonnes pratiques environnementales dans le domaine de l’aluminium et répondre aux exigences des certifications en bâtiment durable, AluQuébec a lancé un projet de déclaration environnementale de produit (DEP) concernant les grandes familles de produits suivantes : murs-rideaux, portes, fenêtres, revêtements et panneaux extérieurs. La première publication, qui date de 2019, a récemment fait l'objet d'une mise à jour qui est valable pour les cinq prochaines années.
Pourquoi une DEP ?
Une déclaration environnementale de produit est un formulaire standardisé qui décrit les impacts environnementaux d’un produit selon les critères de l’analyse du cycle de vie. En d’autres termes, une DEP permet de mettre en lumière la durabilité d’un produit et de connaître ses impacts sur l’environnement. « Cette méthodologie permet d’identifier les améliorations possibles dans l’industrie, menant à l’optimisation, à la réduction des pertes et à l’amélioration des performances énergétiques. Tous ces aspects représentent également des gains financiers, même si, à première vue, ils impliquent certains coûts », explique Julie-Anne Chayer, vice-présidente du Groupe AGÉCO.
Pour cette nouvelle version, le nombre de participants a été augmenté pour l’ensemble des quatre marchés, offrant ainsi une plus grande représentativité. Huit entreprises peuvent désormais disposer de cette DEP, qui pourra être utilisée pour se positionner sur le marché du bâtiment durable, reconnue tant au Québec qu’à l’international.
Analyse du cycle de vie (ACV)
L’ACV est une approche scientifique reconnue à l’échelle internationale, évaluant les répercussions environnementales potentielles des produits et des services tout au long de leur cycle de vie. Cela inclut l’extraction des matières premières ainsi que tous les aspects liés au transport, à la production, à l’utilisation et au traitement en fin de vie. Pour établir un portrait représentatif, le Groupe AGÉCO a procédé à une collecte d’informations précise auprès des entreprises participantes. « Il s’agit d’une photo d’un type précis de production basé sur le cycle de vie d’un produit. Les performances environnementales évoluent rapidement, tout comme nos outils méthodologiques. Par exemple, de nouvelles bases de données nous permettent une meilleure compréhension », précise-t-elle.
Cette approche harmonisée de l’évaluation des impacts environnementaux s’inscrit dans une volonté de transparence et de mise en valeur de l’aluminium pour un avenir prometteur, en phase avec les besoins de l’industrie !
Quelques exemples de projets ayant produit une DEP
Prévost Aluminium Architectural: Résidence Ville St-Laurent
Prévost Aluminium Architectural: Résidence Ville St-Laurent
Groupe Lessard: Maison de Radio-Canada
Groupe Lessard: Maison de Radio-Canada
Groupe Lessard: Îlot Balmoral
Groupe Lessard: Îlot Balmoral
Industries Panfab: MDA Maison des Ainés à St-Jean-sur-Richelieu
Industries Panfab: MDA Maison des Ainés à St-Jean-sur-Richelieu
Industries Panfab: Condos Symphonia Pop à l’Île-des-Sœurs / Montréal
Industries Panfab: Condos Symphonia Pop à l’Île-des-Sœurs / Montréal
Shalwin: Musée de l’ingéniosité J. Armand Bombardier, Valcourt
Shalwin: Musée de l’ingéniosité J. Armand Bombardier, Valcourt
La relève en action pour la 5e édition du Défi Structure-Al
Le Défi Structure-Al est une compétition interuniversitaire passionnante qui permet aux participants d'explorer l'utilisation de l'aluminium dans la conception de structures. La 5e édition de l’événement s’est déroulée du 12 au 15 septembre, à l’Université de Sherbrooke. Pendant quatre jours, 38 étudiants de génie, d’architecture et de design de partout au Québec ont eu à concevoir, en avant-projet préliminaire, une serre à ossature entièrement fabriquée en aluminium incluant trois aires à vocations distinctes, un projet proposé par la Ville de Sherbrooke.
Le Défi Structure-Al constitue une opportunité pour initier les étudiants aux propriétés de l'aluminium, afin qu'ils puissent l'envisager dans leurs futures conceptions. Comme il s’agit, pour la plupart des étudiants, d’une première expérience d’intégration de l’aluminium, les équipes peuvent compter sur l’accompagnement d’experts tout au long de l’avancement de leur projet. Plusieurs formations et conférences leur sont également proposées pour leur permettre de se familiariser avec l’aluminium et ses nombreuses possibilités. Au terme de la compétition, les équipes doivent présenter et débattre leur concept devant jury.
Pour l’édition 2024, la Ville de Sherbrooke a soumis un projet de rénovation d’une serre municipale. En plus de respecter le programme de besoins, les huit équipes ont su intégrer des propositions novatrices, telles que l'utilisation de matériaux recyclés.
Équipe orange, lauréate du 1er prix : Majd Al Ahmad | Génie du bâtiment (Université Concordia), Charlotte Guérin | Génie civil (Université McGill), Anne-Marguerite Giguère | Architecture (Université de Montréal), Sarah Boisvert | Design de l’environnement (Université du Québec à Montréal) et Salmane Yahya Ghadi | Architecture (Université de Montréal). | Source : AluQuébec
« Ce fut une expérience fort positive. C’était impressionnant de constater la rigueur des calculs et le niveau de recherche. Certains participants se sont particulièrement démarqués au niveau de la fonctionnalité du site », fait valoir Louis Nadeau, directeur du service des ressources matérielles de la Ville de Sherbrooke.
La serre devait mesurer environ 400 mètres carrés morcelés en trois sections comportant le volet accueil, le volet éducatif ainsi que la production des plans. L’objectif étant que le site puisse être opéré de façon optimale, les équipes ont accordé une attention particulière à la circulation à l’intérieur du bâtiment, à la manière de gérer l’écoulement d’eau et à la topographie des lieux.
« Nous avions identifié un terrain que les étudiants ont pris le temps d’analyser et de s’attarder à des détails comme le niveau d’ensoleillement. Les participants ont été créatifs dans leurs propositions qui favorisaient la recirculation des matériaux utilisés, ce qui nous est apparu tout à fait pertinent et bonifiera nos réflexions ».
Le Défi Structure-Al a su mettre en lumière les propriétés de l'aluminium et ouvrir de nouvelles perspectives quant au projet de serre municipale pour la Ville de Sherbrooke.
« Nous n’avions pas considéré, au départ, faire usage de l’aluminium. Dans le cas d’une serre, les propriétés de l’aluminium sont super intéressantes. Le bâtiment étant soumis à des conditions particulières en termes de température, les caractéristiques de l’aluminium en ce qui a trait à la corrosion et à l’entretien en font un choix durable. Ce sont des qualités dont on souhaite se prévaloir et qui vont forcément nous orienter dans le choix des matériaux, voire peut-être même nous inciter à imposer l’aluminium », conclut M. Nadeau.
AluQuébec tient à saluer le travail remarquable des participants qui ont relevé le défi avec brio, ainsi que le professionnalisme des conférenciers qui ont partagé leur expertise avec la relève. Grâce à la collaboration des divers acteurs de l'écosystème de l'aluminium, le succès du Défi Structure-Al a encore une fois connu un franc succès.
De nouvelles applications de l’aluminium en architecture
Léger et maniable, l’aluminium est très prisé en architecture pour ses qualités esthétiques, mais des travaux de recherche réalisés depuis quelques années à l’École d’architecture de l’Université de Montréal mettent en valeur d’autres qualités et sa versatilité pour une foule d’applications.
Le projet Cnidaria en est un bel exemple. Développé dans l’atelier de recherche ARC 6801 H et modélisé par ordinateur, ce pavillon aux allures futuristes est composé de deux parts: une coquille abri/écran de projection et une assise. En jouant sur la forme et le système multicouche, une structure solide, résistante et rigide a pu être créée.
« C’est notre troisième pavillon du genre, et nous aimerions en faire une tradition annuelle. Ce projet vise à la fois des objectifs d’éducation – ce sont des apprentissages concrets pour nos étudiants puisqu’ils voient leur projet prendre forme réellement, pas seulement sur papier ou de façon virtuelle et qui les sensibilisent à l’impact de leur conception architecturale dès leur esquisse. C’est aussi un projet de recherche qui offre des solutions innovantes et qui permet de faire évoluer les pratiques », souligne Andrei Nejur, professeur agrégé à la Faculté de l'aménagement de l’École d'architecture de l'Université de Montréal, qui mène des recherches dans la conception de plateformes numériques.
L’idée de base du projet est de créer un outil numérique pour optimiser le processus de fabrication, que ce soit en créant le moins de retailles possible ou dans un esprit de revalorisation ou réutilisation de matériaux. « On l’a notamment vu avec notre deuxième pavillon qui permettait de récupérer du bois d’œuvre de chantier, trop court pour servir à la construction, mais qui, combiné avec de l’aluminium, pouvait avoir une seconde utilisation. » Le projet de recherche a aussi un objectif de fabriquer au plus petit coût possible, donc sans utiliser de procédés mécaniques coûteux. « La conception joue alors un grand rôle : les formes choisies et la découpe font le gros du travail. Après, il ne reste que le pliage et l’assemblage qui se font à la main. »
Le logiciel faisant la découpe sur feuilles de matériau, l’aluminium devenait tout indiqué. Tout comme pour sa légèreté et sa facilité à être plié manuellement. « Il y a aussi au Québec une grande tradition avec l’aluminium. C’est une industrie phare ici. Nous comptons d’ailleurs sur la collaboration de grandes entreprises tel Rio Tinto. »
La fabrication de pavillon sert surtout à la recherche, car en fait, 1001 choses peuvent être créées. « Des entreprises ont manifesté leur intérêt face à nos travaux de recherche. Par exemple, en travaillant le design pour que la structure soit très rigide, la coque d’aluminium pourrait servir de moule pour créer des coquilles en béton », cite en exemple le professeur Nejur.
Notons que le projet Cnidaria a été soutenu par l’École d’architecture de l’Université de Montréal, le Fonds de recherche du Québec et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et AluQuébec y a aussi collaboré.
La coquille du projet Cnidaria est une double membrane avec une superficie de 25 m² en feuilles d’aluminium, produite avec une méthode innovante de construction pour les surfaces architecturales, courbées et de grande portée. La méthode se base sur le pliage manuel et l’assemblage par emboîtement.
L’approche utilisée pour la fabrication du pavillon combine des qualités esthétiques et légères avec l’intégrité structurelle, grâce à une connexion innovante par emboîtement qui permet un assemblage facile sans accès intercouche.
Devenir membre d'AluQuébec : un réseau pour propulser l’aluminium de demain
Dans son rôle fédérateur pour l’ensemble des intervenants du milieu, AluQuébec agit comme un carrefour, rassemblant des acteurs clés afin de favoriser les échanges ainsi que la synergie entre les différents secteurs. Dans cette approche collaborative, AluQuébec propose à tous ses membres un accès à des ressources ainsi qu’à des expertises variées, permettant aux entreprises de demeurer compétitives grâce à une utilisation novatrice de l’aluminium.
Un réseau interconnecté
Afin que tous puissent demeurer à l’affût des développements et des tendances de l’industrie, AluQuébec propose des événements, tels que des conférences et des ateliers, qui permettent aux membres d’échanger des idées, de partager de bonnes pratiques, d’étendre leur réseau de contacts, et surtout, d’être en phase avec les dernières innovations du secteur. « Les membres sont, entre autres, conviés annuellement à une journée sur la Colline parlementaire. C’est une belle occasion de faire entendre leur voix, de discuter des différentes opportunités et d’aller à la rencontre des décideurs », exemplifie François Racine, président-directeur général d’AluQuébec.
Accès à des ressources
Appuyer et soutenir l’innovation pour AluQuébec se traduit également par une offre de formation sur mesure ainsi qu’un accompagnement personnalisé pour tous les membres.
« Un des éléments importants pour appuyer le développement de la transformation de l’utilisation de l’aluminium, c’est d’avoir le plus grand nombre possible de professionnels aptes à l’utiliser. Nous sommes donc beaucoup axés sur la formation afin de sensibiliser nos membres pour qu’ils puissent considérer tout le potentiel d’utilisation de ce matériau », fait valoir M. Racine.
Le 24 octobre dernier se tenait d’ailleurs, à Montréal, la toute première édition de l’événement : Pylônes d’aluminium : du design à la mise en œuvre. Un panel d’experts et d’utilisateurs de renom était convié à l’événement afin de démontrer la grande valeur ajoutée de l’utilisation de l’aluminium dans l’édition de pylônes de transport d’énergie et de télécommunications. Une première au Canada !
Grâce à l’équipe du Centre d’expertise et d’innovation sur l’aluminium d'AluQuébec (CeiAl), les membres d’AluQuébec bénéficient également d’une banque d’heures pour un accompagnement par les experts techniques qui peuvent répondre à leurs questions et besoins spécifiques. « Ce service est d’une grande valeur, puisque cet accompagnement peut aider les entreprises à cheminer, à ouvrir de nouvelles portes et à faire avancer leurs projets. C’est une belle façon de soutenir les pionniers de demain », termine ce dernier.
La période de renouvellement étant en cours, n'hésitez pas à vous inscrire dès maintenant pour profiter des nombreux avantages!
« Notre implication dans AluQuebec est un moyen de profiter de l'expertise des entrepreneurs locaux mais aussi de redonner en partageant notre réseau et notre expertise. En bout de ligne, cela aide à renforcer tout notre écosystème aluminium, et à le faire briller à l'international. »
Jean-François Laplante,
Directeur stratégie commerciale pour Rio Tinto Aluminium.
« Le réseau permet de travailler ensemble sur des projets qui promeuvent le recyclage de l'aluminium, ce qui a pour effet de renforcer l'impact de chaque action. Et en tant qu’entreprise d’économie sociale œuvrant en économie circulaire, nous pouvons parler d’aluminium «social» recyclé contribuant à de meilleures pratiques ESG dans le milieu».
Dave Gosselin,
Directeur général adjoint Groupe Coderr.
« En tant que membre d’AluQuébec, nous profitons d’un réseautage privilégié, avec tous les acteurs dans l’industrie de l’aluminium au Québec. Comme avantage notable, nous avons la chance d’avoir accès à la DEP (déclaration environnementale de produit) dernièrement actualisée, qui se veut un outil incontournable lors de la sélection des matériaux par les architectes ».
Benoît Comeau,
Représentant technique, Industries Panfab.
Rédaction : Valérie Lefebvre, Marie-Hélène Jean, Annie Melançon
Graphisme : Ken Pellerin