L’automne dernier, le magazine culturel DICI, une initiative de Culture Mauricie, a lancé un concours de rédaction destiné aux Mauriciennes et Mauriciens âgés de 15 à 29 ans, afin de renforcer l’attachement des jeunes à la culture locale, tout en contribuant à la valorisation de la langue française.

Ayant pour thème « La culture DICI, ça m’allume! », le concours invitait les participantes et participants à rédiger un texte sur ce qui les fait vibrer de la culture en Mauricie.

L’initiative a suscité un véritable engouement auprès du public. Près de 1 000 personnes ont voté pour leurs textes coup de cœur, témoignant ainsi de l’importance accordée par la communauté à la vision des jeunes de la culture d’ici.

Le concours a non seulement permis de révéler les talents des jeunes talents de la région, mais aussi d’offrir une perspective unique sur la culture locale.

Bonne découverte!

Les gagnant•es

Catégorie 15 à 18 ans

Emma Descôteaux

17 ans, Trois-Rivières

La culture, ça s'apprend,
ça s'apprécie, ça se partage

La culture fait partie intégrante de la vie d’Emma Descôteaux, étudiante au Collège Laflèche en Science, lettres et arts. À ses yeux, la culture prend de nombreuses formes, parfois invisibles, qu’il suffit de prendre le temps de remarquer. La rédaction de son récit lui a permis de comprendre l’importance de partager la culture et de la transmettre aux générations futures.

C’est lors de sa première année au collégial qu’Emma a eu l’occasion d’explorer ce thème plus en détail. « Cette année, on a souvent abordé la culture en classe. Je trouvais que c’était une belle façon d’approfondir le sujet. »

Participer au concours La culture DICI, ça m’allume! était pour elle une occasion de réfléchir à la place omniprésente que celle-ci occupe dans son quotidien et de partager sa vision.

Adepte d’écriture, Emma a plongé avec enthousiasme dans le processus créatif. « J’ai écrit mon premier jet en quelque heures à peine et j’en étais satisfaite. » 

Voir son travail reconnu  l’encourage dans son envie d’écrire davantage. « Je suis contente de voir que d’autres personnes trouvent que j’écris bien. C’est peut-être quelque chose que j’aimerais faire plus tard, écrire des livres. »

Elle exprime sa gratitude envers ceux qui l’ont soutenue et encouragée à cultiver sa passion pour l’écriture, notamment en votant pour son texte.

Catégorie 19 à 22 ans

Tristan Beaupré

20 ans, Lac-Aux-Sables

La petite allumette

Pour Tristan Beaupré, la culture n’est pas seulement un métier ou une passion, mais un terreau fertile, celui qui a bercé son enfance et l’a guidé jusqu’à aujourd’hui.

Étudiant à l’École nationale de théâtre, il se consacre à expérimenter et à apprendre les multiples facettes de l’art. 

Tout commence chez lui, en Mauricie, dans cette région qui l’a vu grandir. Il se souvient avec tendresse des premiers spectacles qui ont nourri son imaginaire et allumé en lui cette étincelle de créativité. À travers son récit La petite allumette, il célèbre aussi sa famille, ce « berceau » qui a soutenu ses rêves et contribué à forger l’artiste en lui.

Participer au concours La culture DICI, ça m’allume! a été pour lui l’occasion de réfléchir à ses racines et de les partager avec d’autres. Il décrit ce moment comme un retour aux sources, un moyen de revivre des instants précieux avec son père et sa famille, et de donner une voix à des souvenirs personnels. Pour Tristan, l’écriture n’est pas seulement un outil d’expression, mais un espace de partage qui s’enrichie de la vision de l’autre. Au-delà de l’introspection, son récit cherche aussi à toucher ceux qui le lisent de même qu’à éveiller des résonances dans leurs propres histoires.

Voir ses mots trouver écho chez d’autres, savoir qu’ils ont rappelé des souvenirs ou éveillé des émotions, l’encourage à poursuivre. Dans ce processus, Tristan ne cherche pas uniquement à raconter son histoire, mais aussi à souligner l’importance de la culture comme lien, comme ancrage. 

Catégorie 23 à 29 ans

Anne-Julie Morasse

27 ans, Trois-Rivières

Faire sauter les murs

Issue d’un parcours multidisciplinaire mêlant environnement, anthropologie et géographie, Anne-Julie s’investit dans des causes humaines et sociales qui lui tiennent à cœur. Ses expériences de travail au sein d’organismes communautaires lui offrent une tribune précieuse pour conjuguer ses intérêts pour l’art, la culture et l’engagement citoyen.

Anne-Julie croit profondément au pouvoir de l’art pour susciter l’ouverture et encourager le changement. « C’est un moyen de sensibilisation que j’apprécie énormément, que ce soit par le cinéma, la musique ou les arts visuels », confie-t-elle.

Son récit, Faire sauter les murs, s’inspire de son parcours et des rencontres marquantes qui l’ont façonnée, notamment une amitié qui a éclot grâce à l’art. Assises sur un trottoir, sous le soleil d’été, Anne-Julie et son amie d’origine iranienne ont peint durant des heures, créant non seulement une œuvre, mais aussi un pont qui transcende les barrières linguistiques et culturelles.

Grande consommatrice de la culture québécoise et mauricienne, Anne-Julie multiplie les occasions d’aller à la rencontre des autres, que ce soit par des spectacles de musique ou des projets citoyens. Ces initiatives nourrissent sa vision d’une société plus inclusive et plus solidaire.

Sa participation au concours La culture DICI, ça m’allume! lui a permis de pousser sa réflexion encore plus loin. « Savoir que mes textes peuvent toucher d’autres personnes me donne envie de continuer à oser les partager. »