Léon Sansoucy, toujours aussi engagé pour le mieux-être de sa communauté
À 81 ans, Léon Sansoucy est dans une forme splendide. Celui qui a grandi sur une ferme à Saint-Jean-Baptiste, avant de prendre la relève de son beau-père à son entreprise de vaches laitières de Marieville en 1967, est d’ailleurs toujours aussi actif sur les terres, que ce soit à la préparation des sols au printemps ou au battage du blé à l’automne.
« Mon fils travaille à la ferme familiale à temps plein depuis 1988, mais je l’aide encore beaucoup. Ça fait des années qu’on se concentre sur la culture et qu’on offre nos services à forfait, puisqu’on a tout l’équipement pour récolter le blé, le soya et le maïs », explique Léon.
Pendant des années, la ferme LéoFlora a élevé du bovin laitier. Et c’est ce travail qui a mené Léon à son premier engagement, au sein du Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ) au début des années 70. « On en était alors aux balbutiements de l’insémination artificielle pour les vaches laitières. Je représentais les producteurs du comté de Rouville. J’ai même été nommé par le ministre de l’Agriculture sur le conseil d’administration du CIAQ, poste que j’ai occupé pendant quatre ans. Ça m’a permis de rencontrer des gens de partout au Québec. »
L’expérience est très formatrice. « L’insémination artificielle permettait d’améliorer nos troupeaux. C’était vraiment une avancée dans le monde agricole. J’ai trouvé très intéressant de participer à ces discussions, d’amener le point de vue du producteur laitier et d’être informé, avant tout le monde, des nouveautés qui s’en venaient. Je suis quelqu’un de curieux et d’ouvert aux nouveaux apprentissages. C’est pour cela que je me suis toujours investi à 100 % bénévolement. »
Léon est par la suite pressenti pour s’impliquer au sein de la Société d’agriculture de Rouville, qui organise l’Exposition agricole de Rougemont. Rapidement, il en devient le président. « À ce titre, on est appelé à présider une fois aux six ans – puisqu’il y a six comtés impliqués – l’Exposition régionale agricole de Saint-Hyacinthe. C’est un gros événement qui demandait une bonne gestion et une grande implication. »
Après 16 ans à la Société d’agriculture de Rouville, Léon fait le saut au CLD de Marieville, toujours comme bénévole et rapidement au poste de président! « Là on touchait au développement économique de façon plus large, pas juste pour le secteur agricole. Je me souviens notamment des mesures qu’on avait mises en place pour aider Infasco et Sivaco à continuer leurs opérations, alors que ces industries traversaient une période difficile. C’était important pour maintenir un maximum d’emplois en région. »
Par la suite, Léon devient l’un des premiers laïcs à devenir président administrateur à la Fabrique de Marieville. « C’était une période charnière, car plusieurs paroisses fusionnaient, et il fallait bien organiser le tout. »
Après une dizaine d’années à ce poste, il était prêt pour un autre défi. « Je pense qu’il est mieux de laisser sa place après un certain temps, sinon on n’avance plus. » Membre des Chevaliers de Colomb depuis 1975, Léon a offert son aide. Depuis 10 ans, il est le Grand Chevalier du Conseil 1671. « On a beaucoup travaillé ces dernières années pour changer l’image des Chevaliers de Colomb de Marieville. On souhaitait notamment redonner davantage à la communauté, avec de l’aide alimentaire aux gens qui en ont besoin. »
Pour ce, les Chevaliers de Colomb organisent une grosse guignolée en décembre. « Pendant une demi-journée, on fait du porte-à-porte dans les rues et les rangs de Marieville et de Sainte-Angèle-de-Monnoir. On a une équipe de 36 chauffeurs, et ce sont des élèves de l’école secondaire qui vont chercher les dons, en argent et en denrées. » Les services de pompier de Marieville et de Sainte-Angèle-de-Monnoir font aussi leur part en organisant des barrages à certains endroits stratégiques pour y récolter des dons.
Les Chevaliers de Colomb interpellent aussi les entreprises des deux municipalités. « Les épiceries nous offrent des denrées, pour les autres organisations, ce sont des dons en argent. » Tous ces efforts portent leurs fruits; d’année en année, on peut ainsi en redonner toujours plus. « La première fois, les dons s’élevant à 30 000 $ environ. L’an passé, on a pu préparer 98 paniers de Noël et remis des bons alimentaires tout au long de l’année à près de 600 familles grâce à des récoltes de près de 80 000 $. » Tous les bénéficiaires sont recommandés par le Centre d’action bénévole La Seigneurie de Monnoir.
À cela s’ajoutent les déjeuners du dimanche, un rendez-vous pour toute la population le dernier dimanche du mois. C’est l’occasion de prendre un bon repas avec d’autres gens de la collectivité tout en contribuant à une bonne cause. « On a ainsi aidé plusieurs organismes en leur remettant les profits de ces déjeuners. »
Léon en compagnie de responsables de la Maison des jeunes Adrén’Ado de Marieville.
De voir l’impact de ces dons chez les gens, c’est ce qui le stimule à s’engager ainsi avec cœur et passion. Et à entrainer d’autres bénévoles dans son sillage! « Pour la guignolée, on parle d’environ 75 bénévoles. Tout est organisé au quart de tour. On récolte, on trie, on reçoit des denrées – on a des partenaires majeurs, pour les pommes, les jus, etc. - et on prépare les paniers! »
Léon Sansoucy a remis un chèque aux administrateurs de la Clinique Pro-Santé de Marieville qui est le résultat d’une déjeuner mensuel des Chevaliers de Colomb.
Comment a-t-il réussi à en faire autant bénévolement malgré ses responsabilités familiales et professionnelles? « J’ai toujours fonctionné avec un agenda. Évidemment, c’était la ferme en priorité, puis je prenais mes rendez-vous selon mes disponibilités. J’ai aussi eu la chance d’être bien entouré; mon épouse puis mon fils se sont beaucoup investis sur la ferme. »
À chaque Guignolée, Léon Sansoucy se fait un devoir d’accueillir les nombreux bénévoles qui participent à la cueillette des denrées.
Léon Sansoucy a donc l’intention de donner de son temps encore longtemps.
« Le bénévolat, ça m’a permis d’avancer, d’être à l’avant-garde, de savoir ce qui s’en vient, de m’y préparer. Ça m’a fait évoluer. J’ai rencontré plein de gens intéressants et j’ai vécu des moments uniques », conclut-il.