Richmond, terre d'accueil

Nouveau pays. Nouveaux repères. Nouvelle vie !

Quitter l’Afrique pour s’établir à Richmond, dans les Cantons-de-l’Est ? À l’image d’Ahmed Ksontini et d’Otmane Doukouk, de plus en plus d’immigrants préfèrent s’installer en région pour poursuivre leur carrière – et leur vie – en sol québécois.

Trouver à Richmond une nouvelle famille

Originaire de Tunisie, Ahmed est arrivé à Richmond en juillet 2020. En pleine pandémie! « Lorsque bien des usines ont fermé au Québec, le processus d’immigration a été mis sur la glace. Moi qui j’avais tout vendu et quitté mon emploi, j’étais inquiet et il n’y avait rien que je puisse y faire… Heureusement, l’entreprise de Richmond qui m’embauchait a pu continuer ses opérations puisqu’elle fabriquait notamment des panneaux utilisés comme protection contre la COVID », explique-t-il.

Ahmed Ksontini, originaire de Tunisie

Ahmed Ksontini, originaire de Tunisie

Diplômé à titre de technicien supérieur en génie mécanique dans son pays, Ahmed a dû repartir de zéro professionnellement parlant. « En Tunisie, je travaillais comme chargé de projet. Je suis donc reparti à la base ici, mais j’ai vite grimpé les échelons. Les possibilités de carrière sont très intéressantes chez mon employeur », note-t-il. Marié en 2021, il vit maintenant à Richmond avec son épouse et leurs deux charmantes jumelles de 2 ans. « Comme les dépenses ont augmenté, j’ai décidé de travailler une journée au Maxi. En plus de me procurer des sous supplémentaires, cette expérience de travail me permet de rencontrer plusieurs résidents de Richmond. C’est une belle façon de m’intégrer encore mieux dans ma communauté. »

Ahmed et sa famille ont eu de la chance : leurs voisins, un sympathique couple, sont devenus en quelque sorte leurs parents québécois. « Leur présence est rassurante; ils sont toujours là pour nous aider. Ç’a fait qu’on s’est rapidement senti à la maison, ici. » Grand amateur de pêche, Ahmed part d’ailleurs souvent pêcher avec son voisin sur son ponton. « J’apprécie beaucoup le calme qu’on retrouve à Richmond. C’est une ville très familiale, les gens sont proches les uns des autres. Je sens que mes enfants sont en sécurité ici. Il y a aussi tous les services dont on a besoin. »

Les gens sont-ils curieux de croiser le chemin d’une famille tunisienne? « C’est sûr que les jumelles, toutes les deux bouclées, ne passent pas inaperçues! Les gens posent des questions, mais c’est toujours dans la bienveillance », remarque Ahmed Ksontini.

S’intégrer à travers le bénévolat

Travaillant comme superviseur dans un McDonald au Maroc, Otmane Doukouk a eu l’opportunité d’occuper un poste semblable à Richmond. « C’était la première fois que je sortais du pays! J’avais envie de vivre cette nouvelle expérience », explique celui qui est diplômé en gestion.

C’est à travers le bénévolat qu’il s’est intégré dans son nouveau milieu de vie.

Otmane Doukouk, du Maroc

Otmane Doukouk, du Maroc

« J’en faisais déjà au Maroc. L’engagement bénévole était une valeur importante pour moi et j’avais envie de poursuivre ici, à Richmond. Un collègue m’a alors parlé du Centre d’action bénévole. J’y suis allé et depuis, je fais des visites amicales chez les personnes âgées, je distribue aussi des repas avec la popote roulante, etc. Ça me permet de rencontrer des gens, d’en apprendre plus sur la culture québécoise, et pour eux, d’en savoir plus sur la culture marocaine. Au début, certains avaient beaucoup de questions, mais peu à peu, la relation de confiance s’est développée. Faire du bénévolat, c’est faire plein de belles rencontres humaines. »

De vivre dans une petite municipalité favorise d’ailleurs cette proximité et l’esprit de communauté. « Je ne me verrais pas vivre à Montréal, par exemple. Ici, on retrouve tous les services dont on a besoin. Sinon, on peut aller à Drummondville ou à Sherbrooke qui demeurent relativement près. Je me vois vraiment à Richmond pour longtemps », ajoute Otmane. Même son de cloche pour Ahmed. « On aime l’esprit qui règne à Richmond, les gens sont accueillants et la région magnifique. »