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«La Ville va bien!»

La réflexion de Luc Martel est terminée, mais il refuse de confirmer son avenir politique pour le moment. Il en fera l’annonce officiellement à la prochaine assemblée publique. Tout porte à croire qu’il ne briguera pas de nouveau mandat et qu’il quittera la vie politique après deux décennies d’implication. Il soutient pour l’instant être fier de ce qu’il a accompli et souhaite «terminer le travail» au courant de la prochaine année. 

«La Ville va bien! Depuis le début de notre mandat, ce qui ressort de l’organisation, ce n’est que du positif que ce soit dans le développement économique, dans les infrastructures, sur la dette aux citoyens… Je pense qu’on a repris le contrôle […] On n’a pas pelleté par en avant avec le conseil, on a pris nos responsabilités»

Pour Luc Martel, ce qui a le plus changé depuis l’arrivée du nouveau conseil, c’est le climat de travail. Il affirme avec fierté que les employés ont repris confiance envers l’organisation municipale. 

«Le bas reflète le haut. Si ça se chicane et que ça ne se passe pas bien en haut, ça se ressent en bas», martèle-t-il.

«Le climat de travail a changé radicalement. S’il y a des administrations qui n’ont pas vu le potentiel avec les employés, moi je peux dire que je l’ai exploité au maximum. On a des gens qui sont performants et pas à peu près», ajoute M. Martel en rappelant que la Ville a signé une convention collective avec ses employés jusqu’en 2029.

Le but du maire de La Tuque pour la prochaine année sera de «mener les projets à terme» et des projets, il en a plus d’un sur son bureau. 

Il pense au projet de 200 millions de dollars de Nayad Aquaculture, à la minicentrale Manouane Sipi qui pourrait enfin débloquer après une quinzaine d’années et au projet de parc solaire de 12 hectares qui pourrait voir le jour sur l’ancien site d’enfouissement.

«On attend juste que Québec sorte le bloc énergétique pour avoir notre parc solaire. Si le bloc sort après les Fêtes, c’est certain qu’au printemps on a un parc solaire. […] On a des compagnies qui nous ont contactés parce qu’elles veulent faire du développement solaire à La Tuque. On pourrait devenir la capitale de la Mauricie au niveau de l’énergie solaire.»

La Ville est également en discussion avec des compagnies privées pour des projets éoliens et pour le développement de son aéroport qui a fait l’objet de plusieurs millions de dollars d’investissement récemment.

«À entendre parler certains, on serait assis sur une petite mine d’or et on ne le sait pas encore», souligne le maire qui veut y voir plus clair.

«On a un aéroport au goût du jour, tout est refait. […] On veut s’associer avec une compagnie pour s’enligner sur ce que l’on peut faire et comment aller chercher d’autres revenus», ajoute-t-il. 

Le maire estime que le positionnement géographique de La Tuque et l’espace disponible sur le site sont de grands atouts pour le développement. 

Tous ces projets représentent de nouveaux revenus potentiels pour la Ville et ils sont importants aux yeux du maire qui «travaille pour ça depuis trois ans». 

«Être un vrai leader, ce n’est pas de tout savoir, c’est de savoir bien s’entourer. À l’heure actuelle, j’ai la bonne équipe pour mener les projets à terme», insiste-t-il.

Actuellement, les élus municipaux planchent sur le prochain budget municipal. Certes, il y a encore des défis, mais «il y a de belles choses à venir», selon le maire. 

Photo du maire de La Tuque, Luc Martel

Luc Martel, maire de La Tuque

«On travaille là-dessus. Ce qui est important, c’est d’avoir le service aux citoyens, poursuivre le développement économique et ne pas pelleter par en avant. On sait aussi que le taux de taxation des gens a atteint son maximum alors on fait en conséquence pour essayer d’aider la population là-dessus», explique-t-il.

De grands défis attendent également la Ville dans les prochains mois, à commencer par l’industrie forestière. Le maire de La Tuque multiplie d’ailleurs les sorties publiques et les représentations dans ce dossier. Il insiste sur l’urgence d’agir et presse le gouvernement de se mettre en action.

«On attend après quoi ? On attend que combien de jobs se perdent, après combien de fermetures d’usines pour faire quelque chose? C’est pour ça qu’on met de la pression sur la ministre et surtout sur le premier ministre afin qu’il prenne ses responsabilités envers la population de La Tuque, de la Mauricie et du Québec.»

«Il y a une écoute, mais ça reste toujours lettre morte», déplore-t-il.

L’environnement demeure aussi, comme dans plusieurs autres municipalités, un enjeu majeur et un passage obligé selon lui.

Deux décennies de politique

Luc Martel l’avoue d’emblée, ses huit dernières années comme conseiller municipal n’ont pas été de tout repos avant de s’emparer de la mairie. On se souviendra que Luc Martel avait dénoncé haut et fort l’ancien maire Beaudoin en lien avec un manquement au code d’éthique et de déontologie puis, dans le mandat suivant, la situation s’était envenimée avec l’ancien maire Pierre-David Tremblay, mais s’il y a une chose dont il est fier, c’est d’avoir été intègre. 

«Quand j’ai vu des situations qui n’étaient pas correctes, je les ai dénoncées. Je peux regarder n’importe qui en pleine face et je suis capable de faire face à la musique», avoue-t-il. 

En plus du développement économique, il espère que les gens se souviendront de l’ère Martel pour le vent de positivisme et de dynamisme que les élus ont apporté. Il pense à l’image de marque, à la nouvelle version améliorée -12 mois par année- de Ski La Tuque, au climat de confiance, au budget jeunesse…

«On est rendu à 18 ou 19 projets avec le budget jeunesse. On va se le dire, ici à La Tuque, nos jeunes ne dorment pas sur la switch. Quand ils se sentent encadrés et respectés, nos jeunes peuvent faire n’importe quoi», a-t-il conclu.