La Tuque a les idées vertes
Petit à petit, les initiatives vertes se multiplient sur le territoire de l’agglomération de La Tuque. Depuis quelque temps, on redouble d’efforts pour faire face aux enjeux environnementaux; c’est une volonté des élus.

«On travaille fort pour devenir une ville verte. On y va un projet à la fois et la population embarque dans nos projets. Chaque petit geste compte», souligne d’entrée de jeu Julie Pilote, conseillère en environnement de Ville de La Tuque.
On souhaite que, dans un avenir rapproché, le concept environnemental soit acquis par les citoyens et l’ensemble des employés municipaux.
«Quand on élabore un projet, quand on fait une rue, il faut qu’il y ait un déclic au niveau environnemental. Même chose pour le citoyen, il faut qu’il ait une sensibilisation, qu’il ait une pensée environnementale avant de faire quelque chose. L’environnement, c’est l’affaire de tous», insiste-t-elle.
Pour que les bottines suivent les babines, la Ville pose des gestes concrets via le comité environnement. On pense, entre autres, à la politique environnementale de 2013 qui a été mise à jour.
«On s’est fixé des objectifs plus réalistes et plus locaux»
Une de ces cibles, c’est de diminuer les quantités de matières résiduelles qui se dirigent directement à l’enfouissement.
«On est parmi les pires quand on parle d’enfouissement des déchets, alors on travaille vraiment très fort là-dessus», avoue Mme Pilote.
En 2024, la Ville a d’ailleurs adopté la nouvelle mouture de son plan de gestion des matières résiduelles de l’agglomération, tout juste avant l’arrivée du bac brun. Ce dernier a été distribué aux citoyens au début de l’automne et déjà on se surprend d’avoir un taux de participation qui frôle les 30 %.
«On est dans l’objectif qu’on s’était fixé et ça se maintient de semaine en semaine», note Mme Pilote.
La Ville sait qu’il faudra toutefois faire mieux pour atteindre l’objectif de matières détournées du site d’enfouissement, mais on est bien conscient qu’implanter ces nouvelles façons de faire ce n’est pas toujours facile, ça bouleverse le quotidien des citoyens.
«Actuellement, c’est autour de 75 tonnes qui ont été détournées de l’enfouissement. C’est un bon début, mais on est en deçà du 20 %»
L’an prochain, la Ville compte implanter les bacs bruns dans les écoles, entreprises et institutions du territoire. On est également à revoir la conception de l’écocentre pour le rendre davantage fonctionnel et efficace.
Julie Pilote, conseillère en environnement - Ville de La Tuque
Plan Climat
La Ville planche également sur son plan climat qui devra être présenté d’ici 2027. Une enveloppe d’un peu plus d’un million de dollars a été reçue du gouvernement pour élaborer ce plan qui devra «présenter les risques et les possibilités liés à la lutte contre les changements climatiques». C’est une démarche participative, précise-t-on, tout le monde va être appelé à participer, incluant les citoyens.
«Ça va identifier les projets prioritaires pour réduire les gaz à effet de serre, s’adapter aux changements climatiques et soutenir la transition climatique. […] On veut vraiment mettre l’accent sur l’adaptabilité aux changements climatiques, tout ce qui est inondation, feu de forêt, glissement de terrain…» explique Julie Pilote.
Des petits ambassadeurs
Le comité environnement a accompagné de jeunes élèves chez Énercycle dans les dernières semaines pour qu’ils puissent voir, comprendre, poser leurs questions et ramener de l’information à la maison et à l’école.
«Ils ont eu des réponses à leurs questions. Ce sont de petits ambassadeurs qu’on a faits avec ce projet-là», insiste Julie Pilote.
Ils ont questionné l’entreprise sur plusieurs aspects; de la protection de la nappe phréatique au recyclage des cannettes, en passant par les impacts du compostage.
«L’engouement était là. C’est certain qu’on aimerait reprendre l’activité éventuellement», assure la conseillère en environnement de Ville de La Tuque.
D’autres initiatives
Toujours dans cet effort de réduire les déchets, la Ville propose depuis quelque temps un programme de subvention afin de promouvoir l’utilisation des produits d'hygiène féminine durables et des couches lavables.
«La réponse a été bonne», note d’ailleurs Mme Pilote.
La Ville participe également au mois de mai sans tonte, sur plusieurs terrains municipaux, pour démontrer son appui à la protection de la biodiversité.