23e ÉDITION — DÉCEMBRE 2024


Malak Abdelfatah
École secondaire de la Nouvelle-Ère
L’itinérance, un problème de société qui nous concerne tous
L’un des problèmes majeurs qui affectent notre ville, c’est sans doute l’itinérance. On en entend parler tout le temps dans les médias. On entend parler des effets de l’itinérance, mais aussi des projets qui se développent pour y faire face.
De ce fait, le conseil municipal a créé le projet Transition qui consiste à héberger 100 personnes itinérantes cet hiver. Le but ultime de ce projet est de créer des habitations permanentes pour les itinérants.
Le cœur du problème
Évidemment, la crise du logement est au cœur du problème. Cependant, est-ce que le manque de logement est la source de l’importante augmentation de l’itinérance dans notre ville? Est-ce que c’est la cause des statistiques étonnantes de ce problème?
«À Gatineau, on a la plus importante augmentation d’itinérance au Québec, soit 268%», a confirmé notre mairesse, Maude Marquis-Bissonnette.
Beaucoup de jeunes donnent leur opinion sur les causes de l’itinérance. Certains pensent qu’il faudrait assurer l’embauche de ces personnes qui ont peut-être eu une belle carrière avant d’être dans cette situation difficile.
D’autres sont convaincus qu’il faudrait d’abord régler les problèmes de dépendance à l’alcool et aux drogues. Certains pensent plutôt que c’est le jeu pathologique qui cause ce problème, comme ceux qui jouent au casino par exemple.
Quoi qu’il en soit, ce qui est incontournable, c’est le prix des logements. Selon un article de Mathieu Bélanger du journal Le Droit, l’inflation du prix des logements et l’expulsion de leurs résidants les plus pauvres sont parmi les causes les plus directes de l’itinérance.
PATRICK WOODBURY, ARCHIVES LE DROIT
PATRICK WOODBURY, ARCHIVES LE DROIT
Des actions à prendre
On peut donc se demander si la construction de mini logements pour itinérants est véritablement la solution. Probablement qu’il faudrait plutôt s’assurer que les familles et les gens de 20 à 40 ans reçoivent l’aide financière nécessaire pour qu’ils assurent leur stabilité financière. Il faudrait aussi s’assurer que les nouveaux immigrants connaissent la réalité des exigences économiques du coût de la vie avant d’entrer aux pays.
En ce sens, il faudrait probablement aussi prendre connaissance de la capacité réelle d’accueil des réfugiés dans la région et, surtout, s'assurer de traiter leur dossier le plus rapidement possibles.
Mais avant tout, le vrai problème selon moi, c’est le manque d’information et le manque de sensibilisation aux enjeux liés à l’itinérance. Peut-être que c’est là où nous, les adolescents, avons un rôle à jouer. Y arriverons-nous? Seul le temps le dira.