23e ÉDITION DÉCEMBRE 2024

Maéva Lapratte-Lecompte 
École secondaire du Versant

Un tabou bien encré, mais pas assez 

La sexualité a toujours été un sujet qui brûle les lèvres. Auparavant, elle était considérée comme tabou, mais est-ce toujours le cas aujourd’hui? Les cours de sexualité donnés au secondaire sont tous différents, de puberté à ITSS, tout le monde l’interprète à sa façon. J’ai posé quelques questions à six élèves pour avoir leur opinion générale sur le sujet. 

Viviane Carbonneau — deuxième secondaire

Pour elle, le sujet ne semble pas être tabou. Elle en parlerait aisément avec sa famille puisqu’elle leur fait confiance, même si ce n’est pas un sujet qui semble revenir naturellement. Elle m’a parlé de ses cours au primaire qui parlait de l’anatomie masculine uniquement par manque de temps.

Émilie Beauchamp deuxième secondaire

Elle est très ouverte au sujet, mais autour d’elle, ses collègues de classe semblent réagir de manière excessive et dramatiser le sujet pour éviter d’en parler.

Mya Vernier — troisième secondaire

Autour d’elle, ses pairs ne font que des âneries chaque fois que le sujet est amené et l’immaturité est bien présente. Elle voit aussi un manque de respect, de la désinformation et beaucoup de personnes encore fermées d’esprit.

Léa Robitaille — quatrième secondaire

Selon elle, on frôle toujours le sujet sans vraiment approfondir la discussion. Toutes les présentations semblent ennuyantes et il est toujours difficile de passer par-dessus la barrière du manque de sérieux. 

Xavier Goyer — cinquième secondaire

Il pense que les discussions sont trop informelles et que la peur du jugement rend les dialogues difficiles. De plus, si nous sortons des pays occidentaux, les discussions sur le sujet sont pratiquement inexistantes. 

Audrey Cormier — cinquième secondaire

Les instructeurs de ces cours semblent vouloir nous remplir le crâne du plus d’information possible et les élèves perdent facilement le fil. Cependant, les activités comme mettre un condom sur un pénis en silicone ont toujours bien fonctionné, mais une fois en dehors de la classe, c’est l’immaturité et la gêne qui gagnent. 

En conclusion, plus on vieillit, plus le sujet semble tabou. Les thèmes qui reviennent le plus sont l’immaturité, peu importe l’âge, la désinformation ou le manque d’informations tout court. Il est grand temps que les cours à la sexualité soient fréquents et adaptés aux demandes des élèves. Finalement, voici une liste d’organismes de la région que les élèves ont pu me nommer: Sex-Info, Adojeunes, le BRAS Outaouais et Jeunesse Idem.