Audrey-Anne Tremblay
Collège Nouvelles Frontières

Les maladies chroniques, pas bien connues ni comprises

De nos jours, de nombreuses personnes sont atteintes de maladies qui durent toute une vie. C’est ce qu’on appelle des maladies chroniques. Malheureusement, les gens en parlent peu, donc elles ne sont pas bien connues ni comprises. C’est un peu tabou!

Ce ne sont pas toutes les maladies qui sont chroniques. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies chroniques sont des affections qui durent toute une vie ou une très longue période qui, en règle générale, évoluent tranquillement au fil des ans. Elles sont responsables d’approximativement 63% des décès. 

Des exemples d’entre elles sont le cancer, le diabète, les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux. Il est aussi important de savoir que certaines maladies mentales sont chroniques. On a qu'à penser à la dépression ou à la schizophrénie. Ces troubles de santé peuvent être neutralisés avec des médicaments (pilules, intraveineuse ou injections). Souvent, ces derniers ont comme travail de calmer la douleur, l'inflammation ou d’ajouter des molécules manquantes au corps. 

Ce ne sont pas tous les handicaps qui sont visibles. La paralysie, c’est un trouble chronique qui est considéré comme un handicap, mais une maladie chronique d’un degré de sévérité élevé peut en être considérée comme un aussi. Par exemple, quelqu'un avec une maladie chronique qui l’empêche de marcher pour une longue durée de temps peut recevoir une carte de stationnement pour handicapés.

Au Québec, un handicap est défini comme «une déficience qui entraîne une incapacité significative et persistante et qui peut faire rencontrer des obstacles dans l’accomplissement des activités courantes». Par contre, malgré les circonstances, tous les troubles de santé vont empêcher quelqu'un de faire tout ce qu’il désire dans sa vie de tous les jours.

Les étapes à traverser

Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic d’une maladie chronique, elle doit absolument prendre le temps de faire son deuil. Les étapes communes sont le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. Le déni étant l’étape où l'on refuse le diagnostic tout court. La colère étant la boule de rage et de feu qui monte en soi. 

Le marchandage étant l’étape où tu es prêt à négocier pour que ce soit «moins pire» et que tu fais tout en ton pouvoir pour t’en débarrasser, même des trucs trouvés sur internet! La dépression étant l’étape où tu te transformes toi-même en petite boule, car tu sais que tu ne peux rien faire. 

Puis, l’étape de l’acceptation arrive. Tu es finalement en paix avec ta maladie. Dans le fond, avoir une maladie chronique, c’est comme avoir un colocataire vraiment plate. Au début, tu essayes toutes les options pour t’en débarrasser, mais tu ne fais que t’épuiser. Oui, c'est le pire coloc du monde, mais tu es pris avec lui, alors mieux vaut apprendre à vivre ensemble. 

Par contre, de temps en temps, ça fait du bien d’en parler à des personnes de confiance. Il y a même des psychologues spécialisés dans le domaine des colocataires extrêmement plates.

Enfin, une maladie chronique peut impacter la vie quotidienne, ça peut être un handicap et il faut prendre soin de sa santé mentale quand ça survient pour pouvoir y faire face le mieux possible. C’est plate, mais il faut apprendre à en parler plus pour que ce soit connu et compris. S’occuper de soi, s’adapter et vivre avec cette maladie, c'est tout un défi, mais ce n’est pas insurmontable.