


Mégane Mongeon - La Plume Étudiante de l'Outaouais
École secondaire Hormisdas-Gamelin
Produit Croisé : échanger pour être stylé
Si je vous dis qu’il existe un endroit où l’on peut arriver avec du vieux et repartir avec de la nouveauté sans dépenser, me croyez-vous?
C’est en plein le concept de Produit Croisé, un comptoir d’échange de vêtements organisé par Emmanuelle Walsh-Viau. J’ai eu la chance d’essayer cette toute nouvelle manière de consommer dans leur local sur le boulevard Saint-Joseph.

Emmanuelle Walsh-Viau : Emmanuelle Walsh-Viau, organisatrice de Produit Croisé (Crédit Photo : Mégane Mongeon)
Emmanuelle Walsh-Viau : Emmanuelle Walsh-Viau, organisatrice de Produit Croisé (Crédit Photo : Mégane Mongeon)
Comme plusieurs d’entre nous, Emmanuelle achetait beaucoup de vêtements qui finissaient par ne jamais être portés. «Quand j'ai déménagé, je me suis rendu compte que tout ce linge-là ne rentrait pas dans ma garde-robe, explique l’enseignante du Cégep de l’Outaouais, c’est à ce moment-là que j’ai commencé l’initiative de swap chez moi avec des amies.»
Gérer son écoanxiété
Son idée a suscité tellement d’intérêt, qu’elle a pris l’initiative de la partager dans sa communauté en organisant son échange de vêtements un dimanche sur deux. «Produit croisé c'est une façon pour moi de gérer mon écoanxiété et je me dis que c’est la part que je peux faire pour l’environnement», affirme celle qui donne une partie des vêtements reçus aux maisons d’hébergement pour femmes.

Kira Samson : Kira Samson qui swap chez Produit Croisé (Crédit Photo : Mégane Mongeon)
Kira Samson : Kira Samson qui swap chez Produit Croisé (Crédit Photo : Mégane Mongeon)
Lors de ces événements, toutes les générations se rassemblent pour échanger. Chacun peut repartir avec le même nombre de vêtements qu’à leur arrivée. En deux ans, plus de 27 000 morceaux ont circulé dans le local. Depuis, une politique a été instaurée pour que les clients soient limités quant au nombre de vêtements qu’ils apportent. «On a décidé de mettre une limite de 20 vêtements par visite, explique Emmanuelle, ça nous permet d’assurer des échanges et de ne pas avoir que des dépôts spontanés.»
Une initiative citoyenne pour le plaisir
Emmanuelle Walsh-Viau a pour but de rendre l’échange de vêtements le plus accessible possible. «Je pense que c'est important qu'il n'y ait pas d'argent impliqué, dit la jeune femme qui paye le local de sa poche. Habituellement lorsqu'on part une initiative comme ça il y a une pensée capitaliste, mais je n’ai pas d’ambition pour ça.»
Produit Croisé partage donc son amour de la mode grâce aux contributions volontaires et à une équipe d’une vingtaine de bénévoles. Parmi eux se trouve Marguerite Talbot-Réal qui trie et place les nouveautés pour combler ses heures de bénévolat obligatoires à l’école secondaire de l’Ile.

Marguerite Talbot-Réal : Marguerite Talbot-Réal, bénévole de l’école secondaire de l’Ile (Crédit Photo Mégane Mongeon)
Marguerite Talbot-Réal : Marguerite Talbot-Réal, bénévole de l’école secondaire de l’Ile (Crédit Photo Mégane Mongeon)
Face à la surconsommation actuelle, elle croit que Produit Croisé est une bonne façon de remettre en circulation les vêtements qui se ramasseraient dans les dépotoirs et de permettre de développer son style.
Profil_MéganeMongeon : Portrait de Mégane Mongeon (Journaliste) pour accompagner l’article